

Conception, installation et mise en service d’une unité de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire 100% renouvelable comprenant : un ballon tampon multi-énergie, un poêle bouilleur, un panneau solaire thermique, un circuit de chauffage sol et une régulation pour l’ensemble.


Passer le printemps et l’été dehors est une véritable source de bonheur et de connexion au Vivant. C’était l’objectif de ce projet familial de cuisine couverte extérieure qui nous permet d’y rester à 100% entre mai et octobre. Le mobilier a été acheté en seconde main, l’eau est potabilisée dans un filtre Berkey. Tout y est cuisiné et consommé pendant la bonne saison. Les récoltes du potager y sont également transformées en vue de la saison creuse : conserves, lactofermentations, confitures…






Les eaux de pluie sont collectées sur une l’ensemble des toitures du bâti et stockées dans des citernes en béton enterrées. L’eau est ensuite pompée, traitée et envoyée à la demande dans les différents réseaux. Divers systèmes de potabilisation ont été installés localement pour les besoins alimentaires. Enfin pour limiter la consommation d’eau : toilettes sèches (a permis une réduction de la consommation d’eau de 80 à 50 par an), arrosage minimal au potager (grâce aux paillages et à un système d’irrigation par tuyaux suintants Poritex), suivi de la consommation d’eau en périodes de sécheresse…


Aménagement dans une pièce intérieure d’un espace de stockage des vivres. La pièce a été isolée du reste de la maison afin de la garder fraîche. Conception et construction d’étagères en bois.


Réaliser ses conserves pour l’hiver présente plusieurs avantages : gérer les afflux de récoltes du potager pour pouvoir les consommer au besoin plus tard, gain de temps pour la préparation de recettes, gain économique grâce à l’achat de légumes en circuit-court, nourriture de qualité, moment de cuisine collective pour la préparation des conserves avec la possibilité de se regrouper à plusieurs familles. Lors de la dernière édition, nous étions 3 familles et avons produit 240 pots de 1 litre pour 15 recettes différentes et une cinquantaine de pots de houmous, tout ça en 2 jours. Cela nous a coûté environ 500 €/famille soit moins de 5 € par repas de 4-5 personnes (1 pot de 1 litre permet en moyenne de faire un repas à 5).


Montage en chantier participatif d’une yourte de 50 m², achetée en kit à partir de produits presqu’entièrement biosourcés. Performance énergétique très bonne (1 stère de bois/an pour le chauffage). Aménagements intérieurs et extérieurs. La yourte a été pensée pour remplir plusieurs fonctions : accueillir des projets professionnels et créatifs, bureau, chambre d’amis, espace convivial, accueil de formations…


Rénovation écologique d’une ancienne grange en vue de créer un habitat kangourou (intergénérationnel). Attentions apportées à la résilience et la sobriété du bâtiment : très basse énergie (36 kWh/m²/an, soit environ une stère de bois pour les 81 m² du bâtiment), ventilation en convection naturelle via un puits canadien, chauffage bois et solaire thermique, autonomie en eau (eau de pluie et toilette sèche), matériaux de réemploi et biosourcés.


Le Poêlito est un petit poêle de masse pour habitat léger. Ce modèle permet de chauffer un volume de 180 relativement bien isolé (20 cm de laine de bois partout) au moyen d’une flambée quotidienne de maximum 3 heures. Il permet également de cuisiner. Les plans, sous licence CC BY SA, sont en accès libre, notamment sur le site de l’atelier du Zéphyr https://atelierduzephyr.org/auto-construction/se-chauffer/poele-bois-habitat-leger-poelitov4-0/


Un puits canadien est système de ventilation géothermique permettant de préchauffer l’air de ventilation en hiver et de le rafraîchir en été et ce sans aucun intrant énergétique autre que la température du sol. Cette dernière est en effet relativement constante toute l’année à 1,5 m de profondeur et vaut environ 13°C. La configuration du système est simplement un tuyau, idéalement en grès, qui vient de l’extérieur et s’enfonce dans le sol à 1,5 m pour déboucher dans le bâtiment. Une attention particulière doit être accordée à la collecte et l’évacuation des condensats en été afin d’éviter la formation de moisissures et donc un risque d’insalubrité. Dans ce cas, il s’agit d’un tuyau en grès de 150 mm de diamètre, de 10 m de long.


Un principe de régulation thermique de certaines termitières est d’assurer une ventilation par convection naturelle. L’air chauffé en journée par les apports solaires va se dilater et voir sa densité baisser ce qui aura pour effet de le faire monter dans une cheminée centrale. De l’air extérieur est alors aspiré via des ouvertures située dans le bas de la termitière et rafraîchi par le passage à proximité de la nappe phréatique. Transposé au bâtiment, deux solutions ont été mise en oeuvre. Pour chacune, une ouverture dans le haut de chacun des bâtiments a été prévue pour laisser l’air chaud s’échapper ainsi qu’une entrée d’air frais dans le bas : l’une simplement par l’ouverture d’une fenêtre au Nord à l’ombre des arbres, ces derniers rafraîchissant l’air extérieur par évapotranspiration, et l’autre au moyen d’un puits canadien (voir réalisation sur le sujet). On profite également d’un free-cooling la nuit en laissant toutes ces ouvertures ouvertes. Le résultat est une climatisation de l’ambiance autour de 25°C en période caniculaire (jusque 40°C extérieur), et ça sans consommation énergétique, c’est un système passif à 100% comme chez les termites.









Prés fleuris, construction de murs secs et mise en tas de pierres, fauchages tardifs et exclusivement à la main, cultures potagères et d’aromates sans pesticides ni engrais de synthèse, plantations d’arbres et de haies diverses, paillages et compostages multiples afin qu’aucune biomasse ne sorte du site, clôtures végétales… sont autant de solutions simples et efficaces pour favoriser le retour de la biodiversité dans un jardin. Le résultat est un espace accueillant et apaisant qui requiert moins d’entretien et dans lequel une myriade d’oiseaux chantent au printemps pour laisser la place aux cigales et criquets l’été. Les plantes sauvages font leur retour toujours plus nombreuses années après années, de même que la petite faune comme les hérissons, les salamandres, les crapauds, les orvets ainsi que de nombreux insectes. En bref, moins de travail et d’investissement pour plus bien-être et de diversité.



La faux est une Low-Tech par excellence : très sobre en matière première et en énergie, moyennant un petit apprentissage on peut l’entretenir soi-même, elle est véritablement conviviale, efficace, absolument non-bruyante et non polluante, et très bon marché par rapport à une débroussailleuse, surtout qu’elle peut durer dans le temps, aussi longtemps que la vie d’un être humain... Enfin, lors de la coupe, il n’y a pas de destruction des insectes et de leurs habitats. En une phrase, je dis souvent que cet outil d’antan sera très certainement un outil de demain ! De très bonnes faux sont en vente sur le site du Pic Vert.





Les murs secs sont des empilements de pierres relativement plates ce qui leur confère une très bonne stabilité. Ne nécessitant pas de mortier, ils deviennent rapidement des abris pour la petite faune (reptiles, insectes, rongeurs) et pour de nombreuses plantes de rocailles (fougères, mousses, aromates…) et donc contribuent à ramener de la Vie dans un jardin. Ils peuvent en outre créer des microclimats en abritant des vents ou en stockant la chaleur la journée pour la restituer la nuit ce qui est intéressant pour les périodes de gelées tardives.


Depuis 2019, nous expérimentons chaque hiver d’autres manières de nous chauffer afin de réduire notre consommation et ainsi diminuer notre empreinte environnementale et accroître notre résilience face aux pénuries énergétiques à venir. Nous sommes passés d’un système de chauffage central alimenté par une chaudière au mazout à une production plus localisée aux pièces de vie et alimentée au bois à la fois pour le chauffage et les besoins en eau chaude sanitaire. Le projet SlowHeat (https://www.slowheat.org/) est à notre sens le projet le plus complet et le plus cohérent que nous avons rencontré et qui reflète le plus la manière avec laquelle nous abordons la chaleur à ce jour. Le slowheating est une pratique dont le slogan est « Chauffer les corps et non les bâtiments » et qui permet de réduire significativement ses consommations énergétiques de chauffage tout en maintenant un confort thermique suffisant. Dans notre cas, nous avons divisé par 3 notre consommation de bois pour arriver à environ 3 stères par an pour une famille de 5. Tous les résultats de la recherche et les fiches pour mettre en oeuvre le slowheating sont disponibles sur le site du projet (voir le lien ci-dessus). A noter, que contrairement à la rénovation énergétique de nos bâtiments qui représente des investissements relativement importants, surtout si l'on envisage une rénovation complète, le slowheating ne requiert lui que très peu d'investissement, car il s'agit avant tout d'une pratique dont les moyens techniques restent limités, et permet en revanche une réduction très rapide des besoins. Une possibilité pour avancer efficacement dans la mise en œuvre de la pratique est de constituer un groupe avec des personnes, familles intéressées et d'avancer ensemble (à nouveau plus d’infos sur le site du projet).